Les 10 commandements pour un Français qui s’installe au Québec

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1/ Tu ne tomberas point malade…

Ben en tout cas, si possible pas durant les 5 premières années de ta vie au Québec.

Pourquoi? 5 ans sur une liste d’attente pour avoir un médecin généraliste, 10 ans pour te faire enlever un grain de beauté (bon, j’exagère un peu, d’accord), 2 ans pour trouver un hôpital pour accoucher, … je continue?

Si ça ne suffit pas pour te convaincre, regarde la scène qui se passe aux urgences dans l’excellent film « Les Invasions Barbares » et tu comprendras (Si tu n’a pas le temps, regarde attentivement la minute 1:03 de la bande-annonce)…

2/ Tu ne parleras point de tes gosses…

… surtout si tu en as 1 ou 3. À moins que tu veuilles passer pour un monorchide (pour la minute culturelle, c’est par ici) ou pour un superhéros: dans ce cas, fonce!

PS: Et bien sûr, tu ne demanderas point à un Québécois combien il a de gosses, à moins que tu sois prêt à en assumer les conséquences…

3/ Tu n’utiliseras point d’anglicisme…
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… sous peine de représailles, de moqueries, de commentaires désobligeants du style « Ah vous, les Français qui dites PARKING au lieu de stationnement, WEEK-END au lieu de fin de semaine, STOP au lieu de arrêt, WARNINGS au lieu de feux clignotants.

Je n’ai jamais compris si c’était de l’aveuglement ou de la mauvaise foi, mais le Québécois prononce 1 mot anglais tous les 2 mots. Mais comme ce ne sont pas les mêmes que toi, abstiens-toi.

4/ Tu feras la queue comme tout le monde…

Mais oui Monsieur, ici on RESPECTE les autres: premier arrivé, premier servi. Et gare à toi si tu essaies de « griller » une ou plusieurs places, il y a toujours quelqu’un pour te mettre la honte publiquement et te rappeler les règles de la file d’attente.

Car au Québec, le respect d’autrui et des règles, ça existe encore, si si!

5/ Tu renieras le VIN…
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… au profit de la BIÈRE.

IL est super cher, vendu par un monopole d’état, et rarement du coin.

ELLE est excellente, fabriquée par des micro-brasseries locales, vraiment pas chère…

Et tu hésites encore?
NB: Ce sont toujours les filles qui l’emportent, de toute façon… ;o)

6/ Tu prôneras le consensus…

Oublie ton goût viscéral de Français pour les débats, les blagues caustiques (à moins de préciser à la fin de ta blague que c’était une blague, ce qui n’a plus aucun intérêt, on est bien d’accord…), les affronts.

Nos cousins sont sensibles, voire susceptibles, c’est comme ça. Alors n’oublie pas: profil bas et humour gentillet STP. À bon entendeur…

7/ Tu banniras le mot « CANADA » ET « CANADIENS » de ton vocabulaire.
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Tu ne prononceras pas la phrase: « Vous ici, au Canada, … », sous peine de voir de la haine, des flammes, du noir, dans le regard de ton interlocuteur.

Répète après moi: « Vous ici, au QUÉBEC, … », « Vous les QUÉBÉCOIS, … ». Car « icitte », tu es au Québec, pas ailleurs.

NB: Et c’est grâce à ce « protectionnisme » que tu peux voyager en Amérique du Nord sans devoir parler ni comprendre l’anglais…. Alors ça mérite bien un peu d’effort, non?

8/ Tu mettras de côté ton « machisme »…

… sous peine de te faire remballer en public en belle et due forme.

Ici ce sont les femmes qui draguent, quoi choisissent leur proie, qui fixent du regard, qui font des commentaires… pas les mecs. Le monde à l’envers je te jure!

9/ Tu ne te déplaceras jamais sans ta calculette…
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Au supermarché, dans le taxi, dans les magasins, au restaurant, PARTOUT je te dis… à moins que tu sois un as du calcul mental. Sinon, comment tu vas faire pour calculer les taxes et le pourboire, hein?

10/ Tu ne te méfieras point…

Le Québécois n’est pas mal intentionné: il est gentil, c’est tout! S’il te sourit, bien que tu ne le connaisses pas, c’est qu’il est heureux (c’est pas pour te demander un truc); s’il t’accoste dans la rue, c’est pour te proposer de l’aide (c’est pas pour te voler); s’il est poli dans un magasin, c’est parce que c’est normal (c’est un commerçant).

Mets-toi bien ça dans la tête: le Québécois est NATURELLEMENT avenant, curieux, chaleureux, gentil, et généreux. Tu es au pays des Bisounours, alors, baisse la garde: je te promets qu’il ne t’arrivera rien.

Vos réactions, commentaires, approbations et contestations seront les bienvenus (j’ai mis mon casque, mon bouclier et mon armure: me voilà parée!).
;o)

À propos de l’article

Canada, Culture, Français, Humour, Québec, Vie quotidienne

53 Comments

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  1. Tu as jamais du vivre au quebec toi

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  2. allo,

    y’a beaucoup de vrai dans votre article plein d’humour, à la condition de se placer dans le « clan » français. Y’a juste un détail qui me chagrine. C’est le mot, bisounours. J’en ai mal au yeux, car je trouve que c’est loin d’être le cas, nous autres français, nous n’avons pas trop à nous plaindre mais tout de même, s’il est vrai que le québécois est avenant, ce n’est pas pour autant qu’on arrive et qu’ils nous accueille les bras grands ouverts. Mais encore une fois, très bon article, j’ai adoré !!!

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  3. Et bien, moi je suis Québécoise, et ……………. je me suis bien bidonné 🙂

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  4. Et bien, moi je suis Québécoise, et ………… Je me suis bien bidonnée 🙂

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  5. Salut Laurence!
    Je confirme tous les points que tu cites … surtout les commandements 1 « tu ne tomberas point malade », 3 « tu n’utiliseras point d’anglicisme… » et 6 « tu prôneras le consensus ». Le système de santé coûte une fortune pour un service catastrophique, aucun suivi et bien sûr une absence de médecin de famille pour la majorité des gens … Au travail, il ne faut jamais oh jamais créer la moindre plus petite tension lors d’une réunion sinon c’est une convocation à la clef ou alors des collègues qui vont se plaindre aux cadres … juste un simple « je ne suis pas tout à fait d’accord avec ta proposition, et je souhaiterais t’expliquer pourquoi … » oublie pas moyen, ça brise le consensus! il faut toujours être d’accord avec l’équipe même si les idées ne sont pas bonnes! et les anglicismes, je n’ai pas la réponse moi même, aveuglement ou mauvaise foi, ça doit être un peu des 2 … je vis au québec depuis plusieurs années, je te back Laurence 😉

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    • Je suis Québecoise et je peux vous dire que concernant les anglicismes… C’est a force de toujours se faire reprendre sur notre façon de parler ou encore nos expression qu’on vous remets vos termes anglos sous le nez! Il ne faut JAMAIS oublié que nous survivons a l’assimilation anglophone depuis des centaines d’années 😉 d’ou notre français si particulier! Ou devrais je dire notre québecois !
      Article « le fun » 🙂
      J’accueille de nombreux français chaque années chez moi et cette discussion revient effectivement très souvent! Qui en dit le plus!? NOus je dois avouer 😉

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    • jeanfsurleplateau septembre 25, 2014 — 3:36

      Évidemment, les « commandements » de Laurence ne font pas dans la nuance, mais un peu de satire sympathique n’a jamais fait de mal à personne.
      Au Québec, environ 70% de la population a un médecin de famille, mais le système est saturé et il faut donc, en effet, attendre 2-3 ans (sur une liste) pour en avoir un, et encore, il faut souvent faire un entretien au cours duquel son état de santé estimé déterminera notre ordre dans une liste de priorité (une personne présentant un problème chronique aura son « cadeau » plus rapidement qu’une personne apparemment en bonne santé). En attendant, il faut faire de la clinique sans rendez-vous, et ce n’est pas toujours jojo…
      Ce que je remarque surtout du commentaire de Céd est que lui, il ne voit vraiment rien de bon ici au Québec. Certains Français m’ont souvent fait remarquer que certains de leurs compatriotes, si du moins ils sont venus ici uniquement parce qu’ils étaient confrontés au chômage en France, n’aiment finalement ni les Québécois ni le Québec. En ce sens, en tant que Québécois d’origine, j’ai plus envie d’accueillir à bras ouverts ceux de mes « cousins » qui démontrent tout de même une certaine ouverture pour une culture fort différente, c’est-à-dire ceux qui, comme Laurence, ont au moins un mot de positif à dire sur nous (sans s’empêcher d’être réalistes).
      Les Québécois ne sont pas un bloc monolithioque: il y a autant de tristes individus bigots et fermés ici qu’ailleurs, dont ceux qui ne savent reconnaître le nombre impressionnant de Français sympathiques et ouverts qui débarquent chez nous à chaque année, et qui – c’est normal – aimeraient bien que les cercles s’ouvrent aussi pour eux.
      Merci Laurence pour ce divertissant article.

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  6. et bien en tant que Québécoise entourée de Français depuis les 7 dernières années… je trouve ça assez rigolo et juste. (et pour les anglicismes, c’est ni l’un ni l’autre: c’est que vous ne pouvez pas nous accusez d’en utiliser si vous mêmes le faites!) 😉

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    • Merci SD
      J’avais peur que nos « cousins » interprètent mal ce billet, et ce n’est pas le cas. Très encourageant, MERCI.
      😉
      Laurence

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    • Peut-être aussi au niveau de la prononciation(?)
      J’arrive sur Sainte-Catherine en 1987 et je cherche la rue Drummond. Bon. Je vois un policier et lui demande la direction pour aller sur « la rue drumond » Il comprend pas. J’essaie d’expliquer en citant l’endroit où je voullais aller. Le policier me fait « Ah oaiye! dra »mmondd! C’est par là! »

      A part ça, c’est vrai que les anglicismes sont partout en France, mais pas les mêmes qu’au Québec et chez nous beaucoup plus affreusement « modifiés » au niveau prononciation. Du coup ça fait un deuxième effet désagréable du français qui met plein de mots anglais partout sans même les comprendre.

      Donc voilà, Pas les mêmes mots anglicisés et en plus pas francisés de la même façon.

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  7. Jean-Philippe Côté novembre 21, 2013 — 2:34

    Pour les anglicismes, je crois que ça dépend plus du niveau d’éducation et de l’endroit où demeure celui-ci: À Gatineau, à force de côtoyer les ontariens, oui, ils peuvent dire un mot sur deux en anglais. À Québec ou au Lac-St-Jean, une très petite minorité de gens peut parler anglais donc les anglicismes y sont très rares. Dans d’autres régions du Québec comme Montréal, Montérégie, Coeur-du-Québec, je trouve que c’est plus une question d’éducation. C’est rare de voir un francophone qui possède une maitrise, à Montréal, placer des mots anglais dans une conversation française. Par contre, l’ouvrier, on s’y attend beaucoup plus. Mon meilleur ami est un français de France. Quand je lui parle, je ne prononce jamais de mots en anglais mais lui, si. Il a pourtant une bonne éducation mais il me donne l’impression de ne pas connaitre l’équivalent français du mot prononcé en anglais et mal prononcé en plus. Voilà, c’est mon explication. J’ai bien aimé le reste de l’article mais j’ai trouvé le chapitre sur les anglicismes un peu simple.
    Jean-Philippe

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    • Merci Jean-Philippe pour cette analyse approfondie et précise!
      PS: Histoire de te taquiner un peu, peux-tu me garantir que lorsque tu parles des équipements de ta voiture, tu ne prononces pas plus de mots anglais que français?
      😉

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      • jeanfsurleplateau septembre 25, 2014 — 3:52

        Ce que j’ai remarqué, vu mon âge avancé ( 😉 ) est que les mécaniciens québécois plus jeunes utilisent beaucoup plus de mots français parce que ceux-ci sont maintenant obligatoirement enseignés, que les plus âgés. Dans les années quatre-vingts, on n’entendait parler que de « clutch », « bumper », etc. Maintenant, c’est beaucoup mieux. Idem dans le domaine de la construction.
        En général, je crois qu’au Québec, nous utilisons plus d’anglicismes de forme (structure syntaxique anglaise) qu’en France, où le mot anglais est intégré tel quel dans une phrase bien française. Ici, nous allons jusqu’à conjuguer à la française des verbes anglais! Mais une chose est sûre: dans certains domaines (affaires, marketing, communications), la compétition entre les deux peuples au niveau des anglicismes lexicaux est féroce! Mais je partage l’avis de Jean-Philippe: c’est beaucoup une question géographique et d’éducation (allez voir à Québec, sur la rue Cartier!).

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  8. En tant que Anglaise, qui a vecu a Paris et maintenant a Montreal, ca resonne avec mes propres experiences!

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  9. Que ce soit vrai ou presque vrai ou pas du tout: Je lis ceci avec humour. Du recul . chacun voit midi à sa porte après tout 🙂 Amitiés de Pierre ( de Radio Satellite sur le web) (Basé à paris , j’ai de nombreux auditeurs canadiens…oups.. Québecquois 🙂 et je ne peux qu’être ravi, honoré et content de ceci.

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  10. Très bon. Mais au Québec, c’est pas les bisounours, c’est les calinours. http://www.youtube.com/watch?v=lgur0SBGDnk

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  11. Bonjour de Vancouver

    Je ne suis jamais allé au Québec, mais ça semble vraiment un état dans l état.
    Ces 10 commandements confirment les témoignages que j ai entendu.
    Sans le Québec on s ennuierait à la télé ; les chamailleries politiques viennent souvent du Québec car on a l impression qu en CB il ne se passe rien.

    D

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    • Merci pour ce commentaire très intéressant, pertig22! En effet, il y a de l’action ici: on ne s’ennuie jamais au Québec!
      😉

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      • Ceci dit le point N° 10 est identique en Colombie Britannique.

        En revanche le vin est relativement abordable, selon les québecois qui débarquent en CB

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      • Oui, j’étais au québec il y a longtemps. Tout ceci est vrai!

        Avec le recul, je me rends compte que j’ai fait toutes les erreurs qu’un jeune homme venant de France peut faire s’il va au Québec sans s’informer.

        Tout d’abord, la méfiance. Une femme est chaleureuse, un homme se montre coopératif.
        Je n’y ai pas cru : « cela ne se peut pas ». Alors, je me suis « planté ».
        Le manque de confiance ne pardonne pas, c’est exact.

        Deuxième erreur : l’agressivité et moi le jeune français qui grille une place dans une queue. Pourquoi? Pour quelques secondes? Vu de maintenant, c’est ridicule … Le type m’a toisé en tournant sa langue contre sa joue.

        Sur le moment, je me suis dit : « encore un type désagréable ».
        Hé non, c’était moi l’imbécile. Je le comprends 30 ans après.

        C’était il y a longtemps. Je suis content de voir ce site, et le recul sur Montréal et sans doute ce que j’aurais du faire. Etant jeune, même s’il avait existé, je ne sais pas si je l’aurais pris avec assez d’intérêt…

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  12. ben moi ce commentaire il m’a bien faite marrer. Je suis allée au Quebec (ça rentre vite, je n’ai pas dit Canada!!) et j’ai été effectivement surprise par cette culture de la courtoisie, bien emm.. par ces prix affichés hors taxe moi qui suis nulle en calcul mental bref, je ne renonce pas à aller m’y établir pour autant parce qu’il y a des traditions depuis longtemps perdue en France que je retrouve avec grand plaisir là bas, notamment le respect de la file d’attente!!

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  13. Je reviens d’un séjour, malheureusement trop court, au Québec.
    La courtoisie des habitants n’a d’égale que la beauté des paysages, je me suis promené seul la nuit et je n’ai jamais ressenti la moindre insécurité, pour tout dire, je ne me suis même pas senti touriste.
    Merci aux Québécoises et Québécois pour le respect de la langue française,et des règles élémentaires de politesse, ce qui tient à disparaître en France.
    Je n’ai qu’une hâte, c’est de revenir dans votre merveilleuse région

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    • Alors revenez vite Buchmuller, car il y a beaucoup à découvrir ici: après 10 ans, bien qu’ayant parcouru le Québec de façon très approfondie, je n’ai pas fini de découvrir cette nation passionnante…

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      • Bonjour, mais SVP appelez moi Didier,
        Le souci que j’ai,
        n’est pas d’y revenir temporairement, mais de pouvoir m’y installer d’une façon permanente quand je serai en retraite,en 2014, et malgré toutes mes recherches sur Internet , il n’existerait pas de statut pour mon projet, il faudrait que j’ai un projet professionnel mais à 59 ans je veux profiter de mon temps et de mes moyens pour vivre dans une région, que le destin m’a fait découvrir.
        Pour rassurer les futurs visiteurs, pour les taxes et les pourboires, on s’y fait très vite même sans calculette ni être un as du calcul mental
        Si je peux me permettre un conseil, aller au Quebec, c’est aller voir des amis et rien d’autre

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      • Oui, tout à fait d’accord. Il faut savoir que les taxes ne sont pas les mêmes et que quand on loue une voiture, il faut poser plein de questions pour ne pas avoir de surprise.
        Pour le reste, questions impôts, en France on n’a pas de leçons à donner.

        Dommage que pour avoir l’accord d’Immigration Canada pour s’installer sans travailler « il faille au moins 3 millions d’euros » … Ou une retraite – chapeau.

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      • Quelle bonne idée, Didier, la retraite au Québec! J’espère que vous pourrez réaliser votre rêve. Pour ma part, j’avais consulté très régulièrement le site http://www.immigrer.com: vous y trouverez une mine d’informations, et pourquoi pas, des conseils pour des futurs retraités comme vous!
        En tout cas, je croise les doigts pour vous. 😉

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  14. La Jolie Marinière décembre 7, 2013 — 10:42

    Super article!Mon chum est québécois et il est bien d’accord avec toi,sur (presque) tout!(les bisounours…)
    Par contre,question cruciale,quelle est l’application géniale qui illustre ton article concernant les taxes et pourboires s’il te plait???!!!!!
    Je pars de France pour emménager à Montréal à la fin du mois,ces calculs me terrifient (non je n’exagère pas…)

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  15. Allo,
    C’est avant tout très drôle. Je suis d’accord avec quasiment tout.
    Les machos, on s’en passe très bien. La féminisation des professions est tellement naturelle au Québec. On a encore des progrès à faire en France.
    Le système de santé est ma bête noire.
    De par mon travail, je constate que :
    – mes collègues utilisent beaucoup d’expressions anglaises ou fabriquent des mots français à partir de l’anglais. Chacun ses anglicismes et c’est logique !
    Il y en a juste un qui m’agace, c’est le mot « soccer«  qui n’est utilisé qu’au Canada et aux E-U. Et puis de toute façon, on est obligé de parler anglais lorsqu’on travaille à Montréal.
    – le consensus est effectivement répandu, mais des québécois(es) qui disent ce qu’ils pensent avec force, ça existe ! Ma collègue de bureau en est le parfait exemple. Je regarde régulièrement des émissions de débats non aseptisées, avec des intervenants non hypocrites, qui disent ce qu’ils pensent, argumentent, parfois avec beaucoup de conviction, parfois de manière plus posée. C’est une autre facette du Québec qui existe !
    – le Québec n’est pas le pays des Bisounours ; c’est juste une nation normale. C’est vrai que les gens sont naturellement plus aimables, vous aident davantage, le sens du service signifie quelque chose. Cependant, travaillant dans le domaine juridique, je peux juste vous dire qu’il y a autant d’escrocs, de gens de mauvaise foi, de mauvais payeurs/cocontractants qu’en France, ou que dans n’importe quel autre pays développé. Il n’y a qu’à regarder la Commission Charbonneau.
    Enfin, concernant l’alcool : j’ai remplacé le champagne, le vin (EXCESSIVEMENT cher et pas de la meilleure qualité) par le Cidre de glaces qui est divin avec le foie gras (j’en ai trouvé un québécois excellent).
    Pour terminer, j’ajouterai comme gros problème la reconnaissance des diplômes : dès qu’il y a un ordre au milieu, c’est l’enfer, et ce, même si il y a des accords France-Canada. Quand je pense qu’il y a des médecins étrangers qui sont chauffeurs de taxi… Comme je l’ai dit, la santé est ma bête noire.
    Alex

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  16. Concernant les anglicismes, je ne suis pas du tout d’accord avec M. Côté. Le niveau d’éducation n’est pas pour moi le plus déterminant. Je pense plutôt que c’est une question de lieu de vie. À Montréal, je côtois des juges, des avocats, des adjoints, des huissiers, des assistants … Tous utilisent exactement les mêmes anglicismes syntaxiques ou autres.
    Les juges et avocats de Montréal sont tous bilingues : ce n’est pas vraiment négociable. Et pourtant ce sont des professionnels parfaitement éduqués.

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  17. Merci pour vos encouragements, même si je ne possède pas autant de millions, j’essaierai de venir m’établir au Quebec,
    J’avais d’autres projets avec ma blonde,mais le destin et surtout un véhicule en sens inverse a changé le cours de ma vie, et grâce à mon voyage, j’ai trouvé un autre but.
    J’ai vécu mon enfance à Montmagny en France,,et pourquoi ne pourrais je pas faire la suite à Montmagny au Quebec
    Je suis allé sur le site internet, mais les offres sont plus pour emplois ou des visas temporaires, que pour mon projet
    Je reviendrai au printemps dans votre région, et j’aviserai sur place des possibilités
    J’ai voyagé dans beaucoup de pays mais je n’ai jamais trouvé la sérénité qui règne dans votre région.
    A bientôt

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  18. Je suis Québécois et je confirme cet article, surtout pour les #3,4,6 et 7

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  19. Si un francais prend ca au premier degré, il se dit quel pays de *marde*, mais comme t’as le sens de l’humour et moi aussi….bonne description….mais on est de calinours….

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  20. #4 #6 et #8 sont très vrais.
    #10 est faut. Ils sont gentils en surface certes mais peuvent être très faux-cul et parfois mesquins, surtout dans le cadre du travail (à cause de #6 ils ne te diront jamais vraiment ce qu’ils pensent vraiment ou alors comme les anglais enrobés dans 3 couches d’euphémisme … cela est très déroutant pour un français qui arrive ici)

    Le plus difficile d’un français pour un québécois est clairement le #6 … et vice et versa … c est dans nos gènes de débattre et de confronter … c est dans leurs gênes la recherche de l harmonie et la peur du conflit … bref sur ce point il y a souvent des frictions surtout dans le contexte professionnel … le maudit français vient du #6 et aussi de notre côté parfois professoral et donneur de leçon

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  21. Ce que tu dis est réaliste, ajouter une pointe d humour le tout fait un texte drôle 😉

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  22. Comme le dit si bien un québécois médiatisé en France : Ton article……………… « J’ACHETE »

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  23. bookwormsnews Mai 24, 2016 — 5:03

    J’adore le ton de l’article et je trouve cela si vrai ! Même si mon expérience au Québec était de très courte durée : 15 petits jours. Vivant à Paris (à cause du travail), j’ai trouvé les gens vrais et accueillants. Pas des bisounours, c’est certain mais des personnes normales en fait ! En parcourant ce blog, l’envie me prend de retourner discuter avec les Québecois ! Merci encore pour tous ces articles géniaux.

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